On respire. On prend du recul… On reprend la procédure expliquée ci-haut. On peut tenter de comprendre pourquoi la personne agit, parle, ronfle de cette façon. Au lieu, évidemment, parler directement à la personne concernée est plus constructif que de partager votre sentiment avec tout le groupe.  S’il est impossible de discuter avec la personne, dites-vous qu’elle est aussi enfant de Dieu. Si rien de tout cela ne fonctionne, pourquoi ne pas vérifier aussi dans votre œil?  Peut-être y a-t-il une poutre!!  Prenez le temps de la retirer avant d’aller de l’avant.

« Douze heures à essayer d’être patient, assis par terre, tenaillé par la faim et la fatigue! Quelqu’un a même dit que notre situation ressemblait à celle des réfugiés. Cela m’a fait penser que je prends beaucoup de choses pour acquises dans ma vie. Ce jour-là a été  une expérience unique pour nous, mais c’est le quotidien de tant de personnes à travers le monde! » – Don Palmarella, Cologne 2005

À part profiter de la proximité des pèlerins dans le bus ou de la chaleureuse ambiance JMJ… Ou vous acheter un chandail, puisque vous avez vraisemblablement oublié le vôtre!…  Faire un jogging d’une dizaine de minutes, ça réchauffe bien!

MANGEZ! Non, sans blague, ça peut effectivement être pénible, pour vous et pour les autres, surtout si la faim vous rend désagréable! D’abord, un conseil, pensez à autre chose! Vous êtes dans un endroit unique, dans un événement unique, entouré de personnes géniales (euh…allez, un petit effort d’imagination!!), et dans dix ans vous raconterez encore à tout le monde : « Ah oui, les JMJ 2023, ce qu’on a eu faim! »  Mais vous sourirez en repensant à ces moments! Alors calmez-vous, et si vous le pouvez, trouvez un commerce au plus vite, et procurez-vous des barres pour les prochains jours!!

« Prenez le temps de faire des rencontres, d’échanger avec les gens autour de vous. Combien de fois sommes-nous entourés de personnes sans pourtant y porter attention, à cause d’un iPod, ou d’autres choses. Gardez vos Mp3 dans votre sac, ou même, encore mieux, à la maison. Parlez à quelqu’un à côté de vous à la place! Vous serez surpris de ce que vous apprendrez. »- Maria Santoro, Denver 1993, Toronto 2002

C’est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas, c’est un signe que vous êtes aux JMJ.  Un autre signe? Le fait de devoir attendre en file pour prendre une douche dont la température vous rappelle celle du Saint-Laurent à la débâcle.

 « La seule façon d’éviter les longues files, c’est de prendre sa douche tôt le matin ou tard le soir. Il est préférable d’aller à la douche en ayant tout préparé. Ensuite, il faut se laver rapidement, car l’eau chaude est un luxe. Un pyjama chaud est préférable, les gymnases peuvent être relativement frais. » – Raffy Caruso, JMJ de Toronto, 2002

Mettre un pèlerin sur sa tête étant exclu, avez-vous un imperméable, une bâche, n’importe quoi qui pourrait vous couvrir?

Si oui, pourquoi regardez-vous cette section? Elle s’adresse aux pauvres âmes dépourvues de ces outils précieux.  À ces malheureux, nous conseillons de rester en groupe serré, au moins pour conserver la chaleur. Gardez votre sourire, il y a sûrement des cameramen en train de filmer quelque part, et votre image sera peut-être retransmise partout à travers le monde.  Tous ces gens qui sont bien assis dans leur salon verront les jeunes JMJistes trempés, mais souriants!!  C’est une façon comme une autre de témoigner du Christ : on est grelottant, cinglés, mais heureux!!

« Bien sûr, il y a eu cette Vigile à l’extérieur, suivie de la désormais célèbre averse du dimanche matin, juste avant la messe papale.  Un réveil plus que brutal, mais cela en valait la peine! Lorsque je suis revenu de Toronto, j’étais physiquement épuisé, mais complètement requinqué spirituellement. Je n’aurais échangé cette expérience pour aucune autre! » – Paolo Bucella, Toronto 2002

D’abord, vous n’êtes pas vraiment perdu, c’est juste que vous ne savez pas où vous êtes, que vous avez perdu votre groupe, que vous ne connaissez personne et que vous ne parlez pas le Strine… Sans blague, il est certain qu’on vous retrouvera, mais quand et comment, voilà la question.  En premier lieu, familiarisez-vous avec votre entourage : essayez de repérer des noms de rues, de commerces. Cela vous permet aussi d’être actif et de ne pas paniquer. D’où êtes-vous parti? Où allez-vous? Y a-t-il un téléphone dans les parages? Y a-t-il des gens qui n’ont pas l’air de bandits?

Osez leur poser quelques questions et demander qu’ils répètent plusieurs fois si vous avez du mal à les comprendre.  Si vous avez perdu la trace de votre groupe, y a-t-il un point de rencontre où vous pourriez les rejoindre?

Si rien n’y fait, gardez votre calme et votre sourire, et rendez-vous là où vous deviez aller avant de vous perdre.  Avertissez les personnes responsables si c’est possible.

« Soyez au courant de l’itinéraire de votre groupe. C’est toujours plus facile quand tout le monde est au courant que lorsqu’on doit se fier à un seul pilote. Se perdre dans une mer de pèlerin, il n’y a rien de plus simple! Prévoyez des points de rencontre au cas où le groupe serait divisé par la foule. » – Elisa Pistilli, Toronto 2002, Cologne 2005

Trois cas :

• Vous venez d’arriver à Panama, et vous en avez déjà par-dessus la tête. Dans ce cas, imaginez-vous en train de reprendre l’avion maintenant, de revenir à la maison et de dire à vos amis et votre famille, qui vous ont aidé financièrement et spirituellement : « Écoutez, c’était vraiment dur, j’ai fait la moitié de la planète, et puis rendu là, j’étais plus capable, et je suis revenu. » Vous verrez, avec cet exercice d’imagination, les motifs profonds de votre présence à Panama ressurgiront…
• On est au beau milieu de la semaine, et vous êtes épuisé des planchers d’écoles, des repas rationnés, et des bains de foule… Pourquoi êtes-vous venu? Pour dormir dans un lit d’hôtel, manger dans de chouettes restos, et faire de la randonnée en solitaire? Oups, vous êtes égaré, faites-vous rembourser par votre agence de voyage! Vous êtes aux JMJ, et le but, c’est de fraterniser avec tout ce beau monde qui vous entoure, mais surtout, de recevoir ce que le Christ a à vous donner!! N’oubliez pas, vous êtes ici parce qu’il vous y a conduit!
• La semaine se termine, vous avez la langue à terre. Félicitations, vous êtes un JMJiste diplômé!  Il ne vous reste plus qu’à rentrer, après quoi, vous digérerez doucement tout ce que vous avez reçu de cette JMJ. Vous êtes presque arrivé, il ne reste que… 20 heures d’avion!!!

« Les choses n’étaient pas parfaites, mais les pèlerins faisaient face à tout avec une joie qui est difficile à expliquer. Sans même réaliser le temps perdu à attendre pour se brosser les dents ou pour avoir son dîner, on trouve un moyen de passer un bon moment avec des gens de partout à travers le monde. » – Victoria Wong, Rome 2000, Toronto 2002